La langue parlée complétée ou LPC est un complément d’information visuelle qui s’ajoute à la lecture labiale. Il permet à la personne sourde ou malentendante de recevoir le message oral de façon complète et sans ambiguïté.
La main près du visage complète, syllabe après syllabe, tout ce qui est prononcé: Chaque syllabe se code en plaçant la main sur la position correspondant à la voyelle, les doigts réalisant la configuration de la consonne.
La LPC a été adaptée pour plus de 50 langues, dont l’anglais, l’allemand, le russe, le chinois, l’espagnol et le portugais; l’acquisition des langues étrangères est ainsi grandement facilitée.
La LPC s’apprend facilement et rapidement : une dizaine d’heures d’enseignement suffisent pour en acquérir les bases. La suite n’est plus qu’une question d’entraînement.
La LPC est une technique qui clarifie la perception de la langue parlée, mais n’est pas une langue en soi ; les mouvements codés de la main n’ont de sens qu’associés à la parole ; Elle permet à la personne sourde de recevoir confortablement et efficacement la langue orale en toutes circonstances, en rendant visibles les sons non détectables sur les lèvres et en différenciant les sosies labiaux.
En rendant visible et univoque toute parole prononcée, la LPC donne à voir la langue française sous tous ses aspects : phonologique, lexical et syntaxique ; la personne sourde développe donc une lecture labiale de qualité, associée à une bonne connaissance de la langue.
Ainsi, elle sera entraînée à y recourir dans les situations de la vie quotidienne où le code n’est pas présent.
La LPC facilite grandement l’accès à la langue écrite, puisque l’enfant sourd retrouve à l’écrit les formes d’une langue qui lui est familière à l’oral.
La LPC constitue un instrument d’intégration aussi bien familiale que scolaire ou professionnelle, puisque la personne sourde peut recevoir les messages oraux dans leur intégralité.
Parents d’enfants sourds : quelques réponses à vos questions – Fiche de l’ALPC France
Comme son nom l’indique, la langue des signes est une langue à part entière. A noter qu’il en existe autant que de communautés de sourds (soit environ 121 langues des signes différentes en tout). Comme on apprend l’allemand ou l’anglais, n’importe qui peut apprendre une langue des signes « locale ».
La LPC, la Langue Parlée Complétée, n’est pas une langue en soi mais un complément gestuel qui vient s’ajouter à une langue (audio-orale), en l’occurrence le français. Cet effort des uns et des autres permet à tous de pouvoir communiquer dans une seule et même langue, et également aux personnes sourdes d’avoir accès aux sons et ainsi de pouvoir considérablement développer leurs capacités rédactionnelles.
Il existe deux manières d’aborder l’apprentissage de la LPC
C’est en 1965 que le Dr Orin Cornett, physicien américain, constate que le niveau moyen de lecture des sourds de 15 à 18 ans de l’Université des sourds de Gallaudet (USA) correspond à celui d’un enfant entendant de 8 ans.
Il réalise alors qu’aucune méthode ne permet aux sourds d’acquérir le langage parlé et donc, d’accéder aisément à la lecture. À ses yeux, il s’agit pourtant d’une source primordiale d’information pour les sourds. Le Dr Cornett met alors au point une méthode, le « Cued Speech », testée en 1966 pour la première fois avec succès. Depuis, cette approche a été adaptée à plus de 60 langues et dialectes différents.
En 1971, le pasteur genevois Denis Mermod adapte le Cued Speech au français et lui donne son nom francophone d’aujourd’hui : La langue parlée complétée ou LPC.
En 1973, il la présente à un groupe de professionnels suisses romands qui restent sceptiques sur l’emploi de la LPC par les parents des enfants sourds;
C’est seulement dans les années 80 , que des parents s’y intéressent de leur propre initiative ; ils commencent à l’apprendre et à l’utiliser en famille.
Par contre, en France, la LPC est introduite par un groupe de parents déjà en 1975 et l’ALPC-France est créée en 1980;
Dans un premier temps, la lpc portait comme nom le LCC(langage codé Cornett); actuellement, une discussion est ouverte pour l’appeler la LPC, pour bien souligner qu’il ne s’agit pas d’un langage en soi mais d’un complément à une langue parlée; c’est aussi la raison pour laquelle certains aiment utiliser l’abréviation Lf PC pour indiquer encore mieux qu’il s’agit d’un complément à la langue française.
En 1982 des parents s’y intéressent eux-mêmes, l’apprennent et l’introduisent avec succès en Suisse romande pour faciliter l’intégration de leurs enfants en classes d’élèves entendants.
Aujourd’hui, l’ALPC peut compter sur la fidélité d’environ 600 membres. Les premiers enfants LPC sont de jeunes adultes, autonomes et parfaitement intégrés dans une vie sociale avec les entendants.
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